Atlas Halieutique

Mer Celtique

Résumé Les données utilisées pour calculer les indicateurs proviennent du Comité scientifique, technique et économique de la pêche (CSTEP) Données issues des pêcheries . Il est a noté que les séries de données peuvent être partielles pour certains pays et certains indicateurs.


Débarquements

La mer Celtique est une région s'étendant du plateau continental ouest-Ecosse (Division CIEM VIa) à la Manche Ouest au sud de l'Angleterre (Division CIEM VIIe). La mer Celtique correspond aux zones CIEM VII f à k et est limitée à l'ouest par le talus continental de la baie de Porcupine et de l’éperon de Goban. Au-delà de la baie de Porcupine, à l’ouest de l’Irlande, le banc de Porcupine forme une prolongation du plateau continental bordé à l’ouest par la fosse de Rockall. De par la grande variété d’habitats qu’elle fournit, la mer Celtique héberge une large diversité d’espèces de poissons, crustacés et céphalopodes à la base de très nombreuses pêcheries ciblant chacune des assemblages spécifiques différents, du domaine pélagique au domaine démersal.

Bien que le chalutage pélagique soit responsable de débarquements plus importants (en volume) que les autres engins de pêche en mer Celtique, cette pêcherie ne représente qu’une faible part de l’effort global dans cette région. Aussi, pour une meilleure analyse des pêcheries opérant principalement dans cette écorégion, cette étude considère uniquement les pêcheries démersales.

Dans le cadre de Discardless, l’attention est portée sur les pêcheries mixtes démersales françaises, irlandaises et britanniques opérant en mer Celtique. La pêcherie la plus importante en termes de débarquements est la flottille française (62% des débarquements entre 2011 et 2014). Elle est suivie par les flottilles britannique (20% des débarquements sur la même période) et irlandaise (19% des débarquements).

Ces flottilles sont essentiellement composées de chalutiers de fond mais comprennent également des chalutiers à perches, des fileyeurs et des palangriers pratiquant différents métiers et ciblant différents assemblages d’espèces suivant l’époque de l’année. Les principales espèces capturées sont la baudroie (Lophius piscatorius et budegassa), le merlu (Merluccius merluccius), l’aiglefin (Melanogrammus aeglefinus), le merlan (Merlangius merlangius) et la langoustine (Nephrops norvegicus). Deux zones sont particulièrement importantes en termes de débarquements : le sud de l’Irlande (tout particulièrement le rectangle statistique 31E3 ) et de sud des Cornouailles VIIe (plus spécifiquement le rectangle statistique 28E5 ).

Le caractère mixte de ces pêcheries conduit des taux de rejets élevés, notamment pour les chalutiers démersaux : ceux-ci pêchent sur des habitats fréquentés conjointement par un grand nombre d’espèces au comportement similaire rendant difficile toute sélection d’une espèce en particulier. Les espèces soumises à quotas les plus rejetés en mer Celtique sont le merlan (Merlangius merlangus), le maquereau (Scomber scombrus), le merlu (Merluccius merluccius), la plie (Pleuronectes platessa) et la langoustine (Nephrops norvegicus).

Proportion des débarquements par rectangles statistiques

Débarquements 2004-2015


[STECF FDI data (2015)]

Débarquements 2014


[STECF FDI data (2015)]

Débarquements 2015


[STECF FDI data (2015)]

Evolution des débarquements par engins


[STECF FDI data (2015)]

Malgré la récente augmentation des débarquements des fileyeurs et des palangriers, la majorité des débarquements d’espèces démersales (en volume) est réalisée par les chalutiers de fond. Les débarquements d’espèces commerciales sont hautement structurés dans l’espace et la mer Celtique est caractérisée par de plusieurs types de pêcheries mixtes. Les chalutiers de fond ciblent un ensemble d’espèces démersales et débarquent essentiellement des espèces sous quotas telles que le merlu, l’aiglefin, le merlan et la baudroie dans le Centre de la mer Celtique et en Manche. La subdivision VIIe est caractérisée par une grande diversité d’engins dont des dragueurs (GB) et des fileyeurs pêchant des espèces variées avec prédominance de groupes « autres » (c’est-à-dire des bivalves comme la coquille-St-Jacques ou des céphalopodes) et de quelques groupes de gadidés au sud des Cornouialles. Les palangriers et les fileyeurs ciblent le merlu et la baudroie le long du talus continental.

On observe également une structure spatiale de l’effort par pays ; tandis que la France est présente dans l’ensemble de la région, les bateaux britanniques et irlandais opèrent le long de leurs côtes respectives. Les données françaises antérieures à 2011 sont absentes de la base de données du CSTEP.



Débarquements moyens par engins

Période 2004-2015


[STECF FDI data (2015)]

Pour 2014


[STECF FDI data (2015)]

Pour 2015


[STECF FDI data (2015)]

Evolution des débarquements

Par taille de navire


[STECF FDI data (2015)]

Par pays


[STECF FDI data (2015)]

Débarquements moyens par pays

Période 2004-2015


[STECF FDI data (2015)]

Pour 2014


[STECF FDI data (2015)]

Pour 2015


[STECF FDI data (2015)]

Débarquements moyens par espèces

Période 2004-2015


[STECF FDI data (2015)]

Pour 2014


[STECF FDI data (2015)]

Pour 2015


[STECF FDI data (2015)]

Evolution des débarquements par espèces


[STECF FDI data (2015)]


Rejets

Les figures sur les rejets représentent les estimations du groupe de travail “Fisheries Dependent Information” du CSTEP. Leur réallocation spatiale a été faite proportionnellement aux débarquements observés par métier et par espèce. Si cette option n’est peut-être pas réaliste/pertinente pour toutes les espèces, elle fournit une première identification des zones potentiellement prioritaires, et permet d’initier le dialogue entre scientifiques, pêcheurs et décideurs pour mieux définir ces zones.

Les rejets sont représentés par engin et divisés en deux catégories suivant si les espèces sont soumises à des quotas ou non: seulement les espèces soumises à quotas sont concernées par l’obligation de débarquement. On peut noter qu’en Manche les rejets sont élevés par rapport aux autres zones mais sont principalement composés d’espèces non soumises à quotas telles que le grondin, le tacaud, le crabe.

Captures (Débarquements+Rejets)


[STECF FDI data (2015)]

Rejets par espèces

Pour 2014


[STECF FDI data (2015)]

Pour 2015


[STECF FDI data (2015)]

Rejets par espèces pour les engins les plus importants - pour 2015

Second engin (TR2)


[STECF FDI data (2015)]

Troisième engin (BT2)


[STECF FDI data (2015)]

Premier engin(en terme de volume de rejets) (TR1)


[STECF FDI data (2015)]

Rejets par espèces sous quotas pour les 3 engins les plus importants - pour 2015

Deuxième engin(TR1)


[STECF FDI data (2015)]

Troisième engin (BT2)


[STECF FDI data (2015)]

Premier engin (en terme de volume de rejet) (TR2)


[STECF FDI data (2015)]

Volumes de rejets par pays (5 pays les plus important en terme de débarquement)

En Volume


[STECF FDI data (2015)]

En taux de rejet


[STECF FDI data (2015)]

Rejets pat engins (5 engins les plus important en terme de débarquement)

En volume


[STECF FDI data (2015)]

En taux de rejet


[STECF FDI data (2015)]

Tout comme dans les regions autres que la mer Celtique, les chalutiers de fond ont les taux de rejet les plus importants. Le taux de rejet par espèce est demeuré relativement stable au cours des dernières années. La composition des rejets varie suivant les engins. Les espèces soumises à quotas rejetées par les chalutiers de fond sont majoritairement le merlan au sud de l’Irlande et un mélange de maquereau et de merlan en zone VIIe. Les rejets des fileyeurs sont quant à eux essentiellement composés de merlu le long du talus continental et de plie au sud des Cornouailles. De nombreuses raisons expliquant ces rejets ont été identifiées et listées pour ces pêcheries. La plupart du temps, ils sont corrélés à des zones de pêches présentant une grande diversité d’espèces ou sont expliqués par des captures en dessous de la taille minimale légale (MLS), un dépassement du TAC ou une régulation liée au marché.

Rejets par espèces (5 espèces les plus important en terme de débarquement)

En volume


[STECF FDI data (2015)]

En taux de rejet


[STECF FDI data (2015)]

En savoir plus

Citation :

Fiche Celtic Sea, Author(s) : Marianne Robert and Julia Calderwood


DiscardLess Atlas [on line]. 2017. Guitton J., Ulrich, C., Vermard Y., Afonso P., Andonegi E., Argyrou I., Calderwood J., Fauconnet L., Quetglas A., Morato T., Prellezo R., Robert M., Savina-Rolland M., Triantaphyllidis G., Vaz S.
http://www.discardless.eu/atlas/