Atlas Halieutique

Manche Est

Résumé Les informations présentées concernent les pêcheries démersales françaises qui correspondent au cas d'étude choisi pour le projet. Les informations concernant les autres flotilles dans cette zone peuvent être trouvées ici. Les données utilisées pour calculer les indicateurs proviennent du Comité scientifique, technique et économique de la pêche (CSTEP) Données issues des pêcheries . Il est a noté que les séries de données peuvent être partielles pour certains pays et certains indicateurs.


Débarquements

La Manche Est est un plateau epicontinental peu profond (profondeur maximum de 100m) qui représente une surface approximative de 35 000Km2. . Elle est delimitée par le Royaume-Uni au Nord et par la France au sud. Elle est connectée à la mer du Nord par le détroit de Douvre ) à l'Est et par la péninsule du Cotentin à l'Ouest. Elle correspond à la division CIEM 7D et est divisée en 15 rectangles statistiques.

La pêcherie européenne la plus importante travaillant dans la zone, autant en nombre de bateaux qu'en terme de débarquement (46% des débarquements sur 2006-2013) est la flotille française. Elle est suivie de la flotille Hollandaise (22%), celle du royaume uni (16%) et de la Belgique (8%). Ces pavillons travaillent principalement au chalut pélagique (ciblant le Hareng, le Maquereau et le Chinchard). Les chaluts à perches sont aussi utilisés dans la zone pour cibler la Sole et la Plie. Les chaluts de fond ciblent une assemblage d'espèces démersales sous quotas ou non). Les Seines Danoises ciblent principalement des espèces demsersales exemptes de quotas et les dragues pêchent quant à elles les coquilles Saint-Jacques. Atlas CHARM III)

Dans le cadre du projet DiscardLess, nous étudierons sur les pêcheries demersales mixtes constituées de différentes flotilles (fileyeurs, chalutiers de fond, dragueurs ) qui pratiquent differents métiers et ciblent des assemblages de différentes espèces selon la saison. Les captures concernent principalement la Sole (Solea solea), La Plie (Pleuronectes platessa), Le Cabillaud (Gadus morhua), le Merlan (Merlangius merlangus), le rouget (Mullus surmuletus). Ces 5 espèces sont évaluées dans le cadre du CIEM (Conseil International pour l'Exploitation de la Mer) Seuls les stocks de Plie et de Sole sont limités à la Manche Est. Le Bar Dicentrarchus labrax) Ce cas d'étude concerne aussi le Hareng (Clupea harengus), le Maquereau (Scomber scombrus), le Chinchard (Trachurus trachurus), la Coquille Saint-Jacques ((Pecten maximus), l'encornet (Loligo forbesii and Loligo vulgaris) et la seiche (Sepia officinalis).

La nature mixte de ces pêcheries entraine des niveaux de rejets relativement hauts, tout particulièrement pour les pêcheries de chalutage dermersal de fond. Les contraintes règlementaires qui s'appliquent aux activités de pêche et la compétition de l'espace halieutique rend la réduction des captures non désirées compliquée. Les espèces les plus rejetées sont le chinchard, la Plie, le Merlan et le Hareng.

En comparaison des autres zones de pêche, la Manche Est est une zone relativement petite et la desciption des activités au travers des rectangles statistiques est relativement grossière. Cependant, il apparait que les rectangles statistiques les plus fréquentés par les navires français sont proches de la côte, correspondant aux zones de pêche des navires les plus petits et à des limitations d'usage dans les eaux anglaises.
Deux rectangles sont particulièrement importants pour les débarquements 29FO et 28E9.

Proportion des débarquements par rectangles statistiques

Débarquements 2004-2015


[STECF FDI data (2015)]

Débarquements 2014


[STECF FDI data (2015)]

Débarquements 2015


[STECF FDI data (2015)]

Evolution des débarquements par engins


[STECF FDI data (2015)]

La grosse majorité des débarquements français sont l'oeuvre des dragueurs à Coquilles Saint Jacques. Ensuite ce sont les chalutiers pélagiques ciblant le hareng et le chinchard. Les chalutiers de fonds quant à eux ciblent un mélange d'espèces demersales dont certaines soumises au TAC (Plie, Sole, Cabillaud et Merlan) et d'autres non (rouget, encornet). Les fileyeurs ciblents egalement les espèces demersales avec une préférence pour les poissons plats.



Débarquements moyens par engins

Période 2004-2015


[STECF FDI data (2015)]

Pour 2014


[STECF FDI data (2015)]

Pour 2015


[STECF FDI data (2015)]

Evolution des débarquements

Par taille de navire


[STECF FDI data (2015)]

Par pays


[STECF FDI data (2015)]

Débarquements moyens par pays

Période 2004-2015


[STECF FDI data (2015)]

Pour 2014


[STECF FDI data (2015)]

Pour 2015


[STECF FDI data (2015)]

Les débarquements des dragueurs (Coquilles Saint Jacques) sont issues de la Baie de Seine principalement mais aussi de deux autres zones, le Nord de Dieppe et le millieu de la Manche Est (29FO).

Les débarquements des fileyeurs proviennent eux essentiellement du rectangle 30F1 qui correspond aux flotilles de fileyeurs de Boulogne-sur-mer et de quelques autres zones côtières (ce sont principalement de petits bateaux - autour de 12m)

Landings from bottom trawlers are more evenly distributed.

Débarquements moyens par espèces

Période 2004-2015


[STECF FDI data (2015)]

Pour 2014


[STECF FDI data (2015)]

Pour 2015


[STECF FDI data (2015)]

Evolution des débarquements par espèces


[STECF FDI data (2015)]


Rejets

Les estimations de rejets proviennent du groupe du CSTEP sur les informations dépendantes des pêcheries. L'allocation spatiale des données a été réalisée proportionnellement aux débarquements observés par métier et espèces. Il se peut que ce ne soit pas réaliste pour toutes les espèces. Cela permet cependant une première approximation des zones concernées par l'obligation de débarquement. Cela permettra d'entamer la discussion entre les scientifiques, les pêcheurs et les gestionnaires pour mieux décrire ces zones.

Captures (Débarquements+Rejets)


[STECF FDI data (2015)]

Rejets par espèces

Pour 2014


[STECF FDI data (2015)]

Pour 2015


[STECF FDI data (2015)]

Rejets par espèces pour les engins les plus importants - pour 2015

Second engin (GT1)


[STECF FDI data (2015)]

Troisième engin (BT2)


[STECF FDI data (2015)]

Premier engin(en terme de volume de rejets) (TR2)


[STECF FDI data (2015)]

Volumes de rejets par pays (5 pays les plus important en terme de débarquement)

En Volume


[STECF FDI data (2015)]

En taux de rejet


[STECF FDI data (2015)]

Rejets pat engins (5 engins les plus important en terme de débarquement)

En volume


[STECF FDI data (2015)]

En taux de rejet


[STECF FDI data (2015)]

Rappel : Sur le cas d'étude Manche Est nous nous focalisons sur les flotilles françaises.

Comme pour les autres cas d'études, les chalutiers de fonds ont des haut niveau de rejet. Plusieurs raisons à ces rejets peuvent être dégagé. Le rejet peut survenir à cause d'une reglementation sur la taille minimal de capture, à cause de TACS limitant ou de problèmes de marché. L'augmentation des taux de rejets n'est pas représentative de l'histoire de ces pêcheries. Elle est plus le fruit d'une augmentation des données disponible et d'une amélioration de la qualité des programmes d'observation.

Bien que les dragueurs aient un haut niveau de rejet, cela concerne principalement les Coquilles-saint-Jacques (pour des individus dont la taille est inférieur à la taille minimale de capture autorisée). Les Coquilles sont rejetées vivantes et contribuent à la biomasse exploitable plus tard dans l'année.

Rejets par espèces (5 espèces les plus important en terme de débarquement)

En volume


[STECF FDI data (2015)]

En taux de rejet


[STECF FDI data (2015)]

En savoir plus

Reglementation européenne pour la zone et les espèces démersales

Citation :

Fiche Eastern Channel, Author(s) : Youenn Vermard and Marie Savina-Rolland


DiscardLess Atlas [on line]. 2017. Guitton J., Ulrich, C., Vermard Y., Afonso P., Andonegi E., Argyrou I., Calderwood J., Fauconnet L., Quetglas A., Morato T., Prellezo R., Robert M., Savina-Rolland M., Triantaphyllidis G., Vaz S.
http://www.discardless.eu/atlas/