Structure de la pêche au Bénin

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Le secteur de la pêche joue un rôle non négligeable dans l’économie du pays (2% du PIB). Il génère plus de 600 000 emplois directs et indirects et contribue à la réduction du taux de chômage et à la satisfaction des besoins en protéines animales de la population. Trois types d’activités de pêches y sont pratiqués : la pêche maritime, continentale et l’aquaculture.

1)La pêche maritime

la pêche industrielle

La pêche maritime industrielle est faiblement développée au Bénin. Elle est pratiquée par une dizaine de petites unités (chalutiers de taille inférieure à 25m) basées à Cotonou et des navires battant pavillon étranger. Cette pêche côtière s’exerce généralement au-delà des 5 miles marins mais la plupart des navires pénètrent dans la zone réservée à la pêche artisanale engendrant de nombreux conflits. La production annuelle constitue environs 7 % de la production totale de la pêche maritime soit 500 tonnes. La flottille se compose de chalutiers, chalutiers-crevettiers et de crevettiers pêchant à l’aide d’un chalut de fond ou d’un tagon principalement des espèces démersales, des crustacés et quelques espèces pélagiques. Les captures sont débarquées au port de Cotonou, seul point de débarquement dans les eaux béninoises. La pêche industrielle emploie environs 200 personnes. Le groupement des armateurs de la pêche industrielle du Bénin (GAPIB) est la principale organisation professionnelle.


la pêche artisanale

Ce sous-secteur rassemble environs 5080 pêcheurs de multiples nationalités ; 50% sont de nationalités étrangères. Les captures totales s’élèvent à 9 800 tonnes par an. 75% de ces captures correspondent à des espèces pélagiques. Une dizaine de types d’engins interviennent dans la pêche maritime artisanale dont notamment des filets maillants de fond, des filets de surface et la ligne à hameçons. Le parc piroguier se compose de 742 pirogues dont 62% sont motorisées.

Le potentiel exploitable est de 10 000 à 12 000 tonnes de poissons.

59 sites de débarquements ont été répertoriés le long de la côte béninoise :

- 6 dans la zone de Sèmè-Podji ;

- 5 dans la zone de Cotonou (y compris le port de Cotonou) ;

- 22 dans la zone de Ouidah

- 26 dans la zone de Grand-Popo.


2)La pêche continentale


La pêche artisanale continentale constitue l’activité de pêche la plus productive ; sa production est estimée à environs 30 500 tonnes par an (sur un total estimé de 40 000 tonnes). Environs 56 880 pêcheurs travaillent dans ce sous secteur et le nombre d’embarcations est estimée à 42 200. Les activités connexes (telles que mareyeurs, vendeurs…) emploient 300 000 personnes supplémentaires.


3)L’aquaculture


La pisciculture a été introduite dans les années 60. Les parcs à branchages acadja (aménagement artificiel de l’habitat) sur la lagune de Porto-Novo et le lac Nokoué ainsi que les trous d’eau en plaines inondables sont les deux types de pisciculture extensive traditionnelle. Une pisciculture intensive ou semi intensive existe aussi. La pisciculture s’orient actuellement sur l’élevage des tilapias et des claria.