Burkina-Faso

De UEMOA_STAT

Présentation

Le Burkina Faso est un pays sahélien, sans façade maritime, disposant d’un potentiel en eaux de surface estimé à plus de 200 000 hectares. Il est limité au nord par le Mali et le Niger, au sud par le Bénin, le Togo, le Ghana et à l'ouest par la Côte d’Ivoire.

Les principaux supports de la production piscicole sont:

- les retenues d’eau: elles représentent 73 % des superficies en eau. Le Burkina Faso compte plus de 2 000 barrages dont environ 450 sont pérennes et propices à la production piscicole. Les plus grands supports de la production de poisson d’intérêt national sont les grands barrages construits à partir des années 80 pour la production hydro-agricole et/ou hydro-électrique avec des superficies variant entre 7 000 et 25 500 ha. Il s’agit des lacs de barrage de Bagré (25 000 ha), de Kompienga (20 000 ha), du Sourou/Léry (10 000 ha), de Kanazoé (8 000 ha) et de Ziga (7 000 ha). Ces retenues fournissent à elles seules près de la moitié de la production intérieure de poisson;

- les cours d’eau: Ils fournissent 27 % du potentiel et comprennent les fleuves et les rivières (intermittents pour la plupart). Ce sont principalement les fleuves Mouhoun, Nakanbé, Nazinon et les rivières Pendjari, Comoé, Léraba, Béli, Faga, Goroual, Sirba et Tapoa.

Structure de la pêche

Activité peu développée jusqu'au milieu des années 70, la pêche s'est progressivement développée grâce à une politique sectorielle favorable et à l’accroissement des possibilités de pêche consécutif à la construction de retenues d’eau à travers l’ensemble du territoire national.

Les principaux supports de la production de poisson sont les barrages de Bagré (21 000 à 25 000 ha), de Kompienga (16 000 à 20 000 ha), du Sourou (10 000 ha), de Dourou/Kanazoé (8 000 ha ) et de Ziga (7 000 à 10 000 ha).

En valeur piscicole, hormis les grandes possibilités d'aquaculture intensive, ce potentiel peut atteindre 20 000 tonnes par an pour une productivité moyenne de 100 kg/ha/an réalisable en apportant des aménagements adéquats.

Le secteur des ressources halieutiques procure des emplois directs et des revenus à près de 12.000 personnes dont 8500 pêcheurs et 3500 commerçants et transformatrices des produits de pêche.

Les principaux engins de pêche utilisés sont le filet maillant, le filet épervier, la palangre, la nasse et la canne.

En 2008, environ 4240 pirogues fonctionnelles ont été recensées.


Système de suivi de la pêche

Peu de données statistiques détaillées sur le secteur de la pêche existaient jusqu'en 2006.

Afin de palier à cette insuffisance, un module réservé à la pêche a été introduit dans le dispositif du Recensement Général de l’Agriculture(RGA) 2006-2010 prenant en compte des enquêtes sur la pêche. De plus, depuis 2008, à travers la Direction de la prospective et des statistiques agricoles et alimentaires (DPSAA), le pays a intégré les statistiques de pêche dans son système permanent de sorte que des données sur la pêche sont désormais obtenues régulièrement chaque année.

Ainsi, la pêche est suivie par deux types d’enquête:

1) Le Recensement Général de l’Agriculture (RGA) qui doit se dérouler tous les dix ans;

2) L’Enquête Permanente Agricole (EPA).

  • RGA 2006-2010

Le module pêche de cette opération, premier recensement intégrant un module concernant le secteur de la pêche, a permis d'obtenir un certains nombre d'indicateurs. Les données collectées ont concernées les caractéristiques générales,les caractéristiques socio économiques des sites de pêche et les efforts de pêche. Les principaux indicateurs sont les suivants:a permis de réaliser un recensement exhaustif

- des sites de pêche,

- des débarcadères,

- des centres de pesée,

- du mode d’organisation sur le site,

- du nombre total des acteurs de la filière,

- du nombre de pirogues,

- des engins utilisés,

- des principales espèces capturées,

- des infrastructures,

- du nombre de pêcheurs par période (période froide, chaude et pluvieuse),

- du nombre moyen de sorties mensuel par pêcheur.

  • l’EPA

Cette enquête se réalise chaque année grâce à l’existence d’une base de sondage issue des résultats du RGA. Il permet un suivi des relevés et utilisation des captures, des engins de pêche et du nombre de pêcheurs (recensés à partir d'un échantillon).


Bases de données disponibles

  • Institut national de la statistiques et de la démographie, INSD

L'INSD collecte un certain nombre de données concernant différents domaines. Des tableaux de synthèse sont réalisées. Concernant le secteur de la pêche, une partie des données du RGA (2006-2010) figure sur le site web.

  • Country stat

CountrySTAT est un système statistique qui permet d'organiser, d'intégrer et de publier des données et des métadonnées statistiques pour l'alimentation et l'agriculture. CountrySTAT permet la collecte et l'homogénéisation de données statistiques institutionnelles éparses, assurant ainsi l'inter-compatibilité des tables statistiques au niveau national comme au niveau international.


Projets/Programme menées au cours des dix dernières années

  • Programme pour des Moyens d’Existence Durables dans la Pêche en Afrique de l’Ouest (PMEDP)

- Profil de pauvreté dans les communautés de pêche de Bagré et de Kompienga(enquête socio-économique)

- Evaluation de la contribution socio-économique de la pêche au PIB et au développement rural

  • Projet PRIA: Programme Régional d’Investissement Agricole

Sous-programme Gestion améliorée des autres ressources partagées - Composante 3 : appuis à la gestion des ressources halieutiques

- Sous-Composante 3.1 : Amélioration de la gestion de la pêche continentale en Afrique de l’Ouest: le Burkina Faso,Le Mali,et le Niger

- Sous-composante 3.2: Amélioration de la gestion des pêches côtières et maritimes en Afrique de l’Ouest:tous pays CDEAO