Togo

De UEMOA_STAT

Présentation

Le Togo s'étend entre les longitudes 0°04 E et 1°36 E et les latitudes 6° N à 11° N. Il est frontalier du Burkina Faso au Nord, du Ghana à l'ouest et du Bénin à l'est. Le plateau continental s’étend sur 1500 km².

Outre le domaine maritime, la pêche se pratique sur des plans d'eau :

  • lagunaires d’une superficie de 64 km²
  • fluviaux constituant un réseau fluvial d’une longueur de 1 300 km environ.

Plusieurs barrages, retenues d’eau et zones d’inondation dont le barrage hydroélectrique de Nangbeto d’une superficie de 180 km², le barrage de Karsome de plus de 3 km² et la zone d’inondation du fleuve Oti de plus de 600 km² complètent ce réseau hydrolique.

Structure de la pêche

Les pêches togolaises contribuent à 4% du PIB du secteur primaire. Elles s'effectuent sur les plans d’eau maritime, lagunaire, fluviale, barrages et étangs piscicoles. Les estimations annuelles varient entre 12 000 et 17 000 tonnes. Elles créent environ 22 000 emplois répartis entre 10 000 pêcheurs (60% à temps plein) et 12 000 commerçantes et transformatrices de poissons. Tous ces emplois font vivre directement et indirectement environ 150 000 personnes. Néanmoins, la production ne permet pas de couvrir tous les besoins de la populations ainsi 60% des poisson sont importés (Fishcode, 2007).


1) La pêche maritime

La pêche maritime est un sous secteur peu développé au Togo.

La pêche industrielle est une activité peu importante tant au niveau de la flottille que des captures. En 2011, seulement trois chalutiers (deux battant pavillon guinéens et un battant pavillon togolais) sont recensés. Le rendement potentiel par chalutage est estimé entre 600 et 800 tonnes par an

La pêche artisanale maritime est l'activité la plus importante en mer tant en ce qui concerne l'effectif des pêcheurs (5000) que les captures. Elle représente actuellement 70 à 80 pour cent de la production halieutique nationale totale.

2) La pêche continentale

La pêche continentale produit annuellement une certaine quantité de poisson, mais qui n’est guère connue. La production a été estimée à 5 000 tonnes par an depuis longtemps. Il n’y a ni moyens humains ni financiers pour effectuer une estimation plus précise actuellement.La pêche continentale est exclusivement artisanale. Pratiquée sur tout le réseau hydrographique, elle est très active dans le barrage hydroélectrique de Nangbeto toute l’année et dans les zones d’inondation du fleuve Oti. Les pêcheurs pêchent moins de 170 jours par an et se concentrent sur un ou deux types d’engins dont les plus importants sont : l’épervier, le filet maillant, la ligne (palangres), la senne de rivage et la nasse. Les embarcations utilisées sont les pirogues monoxyles ou en planches clouées de petite taille (3 à 6 m).

3) L'aquaculture

La pisciculture est plus pratiquée en eau douce qu’en eau saumâtre et est inexistante en mer. 711 unités piscicoles ont été recensées en dénombrant les étangs et les retenues d'eau pour une superficie totale de 702 hectares. La production de cette activité a été estimée à 100 tonnes.

Le Tilapia nilotica ou l’Oréochrmis niloticus est la seule espèce piscicole couramment cultivée. Toutefois, le Clarias gariepinus se retrouvent souvent dans les barrages et accidentellement dans les étangs.

Système de suivi de la pêche au Togo

Le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche est le Ministère chargé de la gestion des pêches en collaboration avec plusieurs autres organisations gouvernementales ou non gouvernementales nationales et internationales.

La Direction de l’élevage et de la pêche est en charge de l’administration des pêches artisanale et industrielle, y compris la collecte des données, l’émission des licences, l’enregistrement des bateaux de pêche, les diverses campagnes socioéconomiques et d’évaluation des ressources.

La pêche artisanale

Le système de suivi de la pêche artisanale maritime est basé sur le logiciel ARTFISH qui a été introduit par la FAO lors d’un projet TCP.

Depuis son introduction, la Direction de l’Élevage et de la Pêche a pu suivre et échantillonner l’effort de pêche au niveau du port de pêche de Lomé. Les nombres de sorties de pirogues sont comptés quotidiennement par type d’engin de pêche. Les senneurs effectuent de sortie d’une journée tandis que les ligneurs et les pirogues au filet de fond effectuent des marées de plusieurs journées.

Toutes les pirogues qui pratiquent la pêche en mer sont enregistrées.

La façade maritime togolaise étant relativement limitée le nombre de pirogues est recensé régulièrement.

La pêche industrielle

Les bateaux de pêche étrangers pêchant dans les eaux sous juridiction togolaise sont titulaires d’une licence de pêche d'une durée d’une année. Les captures ne sont pas nécessairement débarquées à Lomé, mais ailleurs dans la région. Lorsque des captures sont débarquées au Togo, elles ne sont pas échantillonnées. De même, des bateaux étrangers peuvent opérer sous pavillon togolais dans les eaux togolaises mais leurs captures peuvent être débarquées hors du Togo. Il est arrivé que des nations étrangères aient déclaré des prises dans les eaux togolaises dans leurs statistiques annuelles bien qu’aucune déclaration n’ait été faite aux autorités togolaises et qu’aucune licence n’ait été délivrée dans le pays.

  • Country stat

CountrySTAT est un système statistique qui permet d'organiser, d'intégrer et de publier des données et des métadonnées statistiques pour l'alimentation et l'agriculture. CountrySTAT permet la collecte et l'homogénéisation de données statistiques institutionnelles éparses, assurant ainsi l'inter-compatibilité des tables statistiques au niveau national comme au niveau international.

Pour le Togo, il est en cours de construction mais reprend un certain nombres des données de la FAO telles que la production et les valeurs des captures.

  • ICCAT

L'ICCAT met à disposition les séries de données de captures de thons,thonidés côtiers et requins(1983-2009).

Projets/Programme menées au cours des dix dernières années

  • Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA)

Le PNIASA s’inscrit dans le pilier II (consolidation des bases d’une croissance forte et durable) du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) qui est axé sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Un des 6 sous-programmes concerne la pêche et s'intitule : Production halieutique. Il contribuera à améliorer la couverture des besoins nationaux en produits halieutiques à travers le développement de la pisciculture d’une part et le développement de la pêche continentale et maritime d’autre part.

  • PMEDP (Programme pour les moyens d'existence durables dans la pêche en Afrique de l'Ouest)
  • ProgrammeFish_Code(FAO)